VENDU
Article de auto.pravda.sk
VW Atlas : le « gros Touareg » ne sera disponible qu’aux États-Unis. Vous n’y trouverez pas de diesel
Volkswagen n’est pas sur un lit de roses aux États-Unis. C’est de l’autre côté de l’Atlantique que l’affaire du Dieselgate a frappé le plus fort. Les implications financières sont astronomiques. Mais même avant cela, ses ventes ne se sont pas déroulées comme il l’avait imaginé. D’une manière ou d’une autre, il ne parvenait pas à se mettre au diapason des goûts des Américains. Il a toujours manqué ce qu’ils aimaient. Grand SUV, grand MPV et pick-up. Le Touareg était petit et cher par rapport aux normes locales et le MPV « de secours » Routan, dérivé du Chrysler Voyager, a été un échec. Les Américains préféraient l’original. Et le pick-up Amarok ? Ironiquement, Volkswagen n’en a pas importé un seul de l’autre côté de l’Atlantique. Un nouveau produit appelé Atlas, développé spécifiquement pour les États-Unis, devrait changer la donne.
Et comme les monospaces ne sont plus à la mode, il prend la forme d’un grand crossover. Une très grande. L’Atlas mesure 5 037 mm de long, 1 979 mm de large et 1 768 mm de haut. Il est donc plus long d’environ 25 centimètres, plus large de 4 centimètres et plus haut de 6 centimètres que le Touareg. Il s’agit du plus grand modèle jamais proposé par Volkswagen aux États-Unis. Et il veut faire d’une pierre deux coups. Il représentera à la fois les SUV et les MPV. Cependant, malgré ses dimensions généreuses, il se situera entre le Tiguan et le Touareg dans la hiérarchie du groupe. Surtout le prix. Le Touareg conservera simplement la marque de fabrique d’un SUV sophistiqué, presque premium, pour le tout-terrain, là où l’Atlas ne va pas tout à fait.
La base est la plateforme MQB étendue et élargie, qui sous-tend tous les modèles, de la Golf à la Skoda Superb en passant par le Kodiaq. Le design, qui a été précédé par le concept CrossBlue, présente les lignes horizontales simples typiques des nouveaux SUV de VW. C’est pourquoi la calandre avec une paire de lamelles se prolongeant dans les phares, les découpes angulaires des ailes ou la section arrière avec un couvercle articulé pratique et des feux reliés par une barre chromée ne sont pas surprenants. Le rôle de l’Atlas est d’atteindre les familles en particulier. C’est pourquoi il offrira un intérieur spacieux qui rivalisera avec n’importe quel monospace. Cela signifie trois rangées de sièges variables pour sept personnes. Ce dernier sera à la fois pliable et démontable.
On peut s’attendre à un grand espace pour les bagages, mais aussi à un grand confort, ce dont les Américains sont friands. Le combiné d’instruments peut être remplacé par un écran de 12,3 pouces. La connexion internet Car-Net vous permet d’utiliser différents services. L’Atlas communiquera avec les smartphones via Android Auto, Apple CarPlay ou MirrorLink. Moyennant un supplément, vous pourrez vous offrir une puissante chaîne stéréo Fender. Les systèmes d’assistance vont du freinage autonome au freinage multicollision en passant par le régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance de la voie de circulation et l’alerte de collision avant. Une nouvelle version de l’assistant de stationnement vous aidera à vous garer.
L’absence d’un moteur diesel aux États-Unis n’est certainement pas surprenante. Les Américains auront le choix entre le quatre cylindres turbocompressé 2.0 TSI (178 kW) et le six cylindres 3.6 VR6 (207 kW), qui a mis fin à sa carrière en Europe avec le départ de la dernière génération de Passat et de Superb. Les deux moteurs sont équipés d’une boîte de vitesses automatique à 8 rapports et le plus puissant des deux bénéficie de la transmission à deux essieux 4Motion via un embrayage électro-hydraulique Haldex. Ne comptez pas sur un réducteur ou une suspension pneumatique comme le Touareg. Il ne s’agit ni d’un SUV ni d’un tout-terrain, mais d’un crossover pratique, quoique dans un format inhabituellement grand. L’Atlas sera présenté au salon de l’automobile de Los Angeles en novembre. Comme la Passat, elle sera produite exclusivement dans l’usine américaine de Chattanooga (Tennessee), que Volkswagen a récemment modernisée à hauteur de 900 millions d’euros. Il espère améliorer les chiffres de vente d’Atlas. Les crossovers, désignés aux États-Unis par le terme « midsize » (taille moyenne), où ils sont destinés, représentent jusqu’à 10 % du marché américain. Le constructeur allemand commencera les ventes l’année prochaine. Cependant, il ne prévoit pas du tout que l’Atlas soit vendu en Europe. Et c’est peut-être dommage.